Filmer l’autre, relève d’un acte social. Autrement dit, filmant et filmés doivent faire preuve d’une compétence de sociabilité afin de maintenir la relation « autorisant » les uns à filmer les autres. Dans ce rapport singulier, filmant et filmés s’engagent dans un jeu de représentation réciproque où tout se passe comme si la caméra n’existait pas.
Cette dénégation permet, précisément, à l’observateur-filmant de s’inscrire physiquement -corporellement- dans la situation sociale représentée : car c’est par son corps, caméra-à-l’épaule, que le filmant traduit en image ce qu’il voit. Les « séances » se répartissent en trois parties distinctes, désignant chacune un espace de rapports symboliques et sociaux : espace « matriciel », espace « potentiel », espace « cérémoniel ».
Corps, caméra, image de soi
Chambre d'hôtes dans le Sahel (2000). Le processus de la rencontre concentre le rapport au corps, à l'environnement et à l'autre.
3.1 La représentation de l’autre.
3.2 La « face », manifestation du sacré de la personne.
3.3 Filmer la négociation.
3.4 Rites, règles et transgression.
3.5 Le regard-caméra ou l’interdit filmique.
3.6 Les formes [gestalt] de l’espace cérémoniel
2.1 Le monde intermédiaire.
2.2 L’immersion fictionnelle.
2.3 La circonstance d’engagement.
2.4 Les espaces contigus.
2.5 La performance des cadres.
2.6 Le miroir, le tiers, l’institution.
3ème partie : Espace cérémoniel - le rapport à l'autre
2ème partie : Espace potentiel - le rapport à l'environnement
1ère partie : Espace matriciel - le rapport au corps
1.1 Corps fragmenté, corps constitué.
1.2 Corps signifiant, parole libérée.
1.3 Corps désigné, action située, monde habité.
1.4 Corps qui mange, corps incorporé, incorporation